Un pilote d’hélicoptère vole en général selon les règles de vol à vue, VFR ( soit en Anglais Visual Flight Rules ). Le vol à vue est la façon la plus simple de voler, la plus libre aussi, où il s'agit simplement de voir et d'éviter. C'est un vol qui respecte certaines conditions de visibilité et de distance horizontale et verticale par rapport aux nuages et au relief. Cela dépend également de la classification des espaces aériens de chaque pays.
Opposé au VFR, il y a le vol selon les règles de vol aux instruments IFR (soit en Anglais, Instrument Flight Rules ) lorsqu'il respecte un certain nombre de règles lui permettant, avec l'aide de ses instruments et du contrôle aérien, de :
- Maintenir son avion dans une configuration propre au vol (altitude, vitesse, cap)
- Suivre une trajectoire imposée par les organismes de circulation aérienne (pour assurer la séparation avec les autres avions, le relief et les obstacles)
- Respecter la réglementation et les procédures publiées
Très tôt après les premiers vols, les pilotes ont cherché à repousser leurs limites par mauvaises conditions météorologiques. Le développement des vols commerciaux, d'abord de courrier, puis de fret et de passagers, les y ont poussé. C’est dans les années 30, aux États-Unis que l’on démontre que le vol aux instruments est possible grâce à un horizon artificiel, un altimètre de précision et une aide au sol. C’est ensuite en Allemagne, que le premier atterrissage en conditions réelles aux instruments est effectué. Alors qu’un avion passe le terrain de Dortmund dans la brume, c’est l'opérateur au sol qui lui transmet le signal de tourner à gauche, à droite puis de descendre vers la piste et de sortir de la couche à quelques mètres du sol pour se poser. Le vol IFR était né…
Dans mon cas, quand j'écris que je pratique le vol aux instruments, c’est en fait la loi, qui nous l’oblige depuis quelques années maintenant. Tous les pilotes en formation professionnelle, doivent recevoir une instruction minimum de 5h de vols aux instruments, pour pouvoir se sortir d’une situation dangereuse comme par exemple, une intrusion dans un nuage. En effet un pilote n’ayant pas suivi d’instruction d'utilisation des instruments ne resterait pas plus de 5 secondes en vol à l’intérieur d’un nuage, à cause de la perte de référence totale. Pour cela, nous utilisons donc un horizon artificiel, un indicateur de pression d'admission, un altimètre, un variomètre, un indicateur de vitesse, un coordonnateur de virage et un compas. Le but étant de se concentrer uniquement sur ces instruments en pratiquant ce que l’on appelle le balayage visuel sélectif des instruments. Pour développer la technique qui consiste à se rapporter au bon instrument, au bon moment, le pilote doit continuellement se poser les questions suivantes :
- Quels sont les renseignements dont j'ai besoin ?
- Quels sont les instruments qui me donnent ces renseignements ?
- Les renseignements sont-ils fiables ?
De gauche à droite: Variomètre, horizon artificiel+coordonnateur de virage (bille blanche), indicateur de vitesse, tachymètre rotor et moteur, altimètre, compas et indicateur de pression d'admission.
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